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L’art pour dépasser la souffrance psychique

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Reportage: L’association « Arts Convergences » grâce à ses projets, ses ateliers se propose de révéler au public des talents. Non loin de la gare de Versailles Chantiers, des artistes en souffrance psychique se retrouvent au Groupe d’entraide mutuelle [GEM] pour exercer leurs talents et exprimer leur créativité. C’est ici que l’association « Arts Convergences » [A.C.] organise des ateliers hebdomadaires.   Le lieu est convivial et lumineux. Une grande baie vitrée laisse entrer les rayons du soleil à leur guise. Ce lundi 10 mai, Bertrand, directeur retraité de l’école des beaux-arts [EBA] de Versailles m’accueille chaleureusement. Avec lui, Arielle assure l’encadrement artistique et Audrey veille à la bonne organisation des ateliers.  Dès leur arrivée à l’atelier, les artistes se mettent à leur ouvrage.  Pour la plupart, c’est lors d’une hospitalisation, qu’un psychiatre a remarqué leur talent artistique et leur a fait connaître l’association. Autour d’un café, une discussion s’éta

Un Eden urbain

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Scène de vie: Rue Stendhal, une expérience confirmée d'agroécologie qui vaut le détour Arrivant de la rue de Bagnolet dans le 11ème, un escalier, celui de l’église Saint-Germain de Charonne, vous montre la voie. Son ascension réalisée, le portail du petit cimetière du quartier vous dit « c’est par là » . L’ascension se poursuit au milieu des tombes ornées de plantes vivaces utilisant le moindre interstice entre les pierres pour accéder à la terre vitale. Un gros chat allongé de tout son long sur une sépulture semble veiller sur l’âme de son maître. De tout en haut de ce lieu de sérénité, un petit portail vous dit de nouveau « c’est par là » . On se trouve face à un mur mystérieux qui cerne un espace vide de toute construction. En le contournant par la rue de Stendhal le lieu recherché se dévoile.   On sonne, on entre, on quitte la ville, la nature vous dit « c’est par là » . Un espace inattendu embrasse le regard et l’esprit. Des plantations de toutes sortes sont là en culture. L

Comprendre les Chinois à Paris

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Chronique culturelle: Ya-han Chunang, une minorité modèle, Chinois de France et racisme anti-Asiatique Edition La Découverte.  347 pages, Version papier : 20 €  Version numérique : 13,99 € Avec cet essai l’auteure, une sociologue taiwanaise nous aide à comprendre comment les Chinois se sont progressivement installés dans Paris et comment se déroule leur intégration souvent conflictuelle. Partant de l’assassinat anti-Asiatique du couturier chinois Chaolin Zhang en 2016, elle a réalisé une enquête de terrain de plusieurs années qui nous permet de découvrir les motivations et les mutations de la diaspora chinoise à Paris. En suivant de nombreux Chinois parisiens, tout au long du livre, elle nous livre leurs paroles intactes ce qui rend la lecture plaisante et reflétant bien la réalité de ces personnes.   Ya-Han Chunang, parfaitement bilingue, nous explique que les Chinois à Paris ont eu des intégrations semblables à celles des Auvergnats et des Juifs. Au début, ils ont été longtemps les

Un jour comme un autre au tribunal de Paris

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Compte rendu d'audience: " Ils vont payer pour leur butin " Porte de Clichy, un imposant bâtiment formé de 3 blocs de verre empilés, c’est le tribunal de Paris, les affaires s’y enchainent du lundi au vendredi, des actions y sont jugées, des vies basculent. 13:30, au sixième étage, des robes noires, des familles, des curieux pénètrent dans la 23-ème chambre section 2. Procureure, avocats, greffes décontractés vont et viennent, scrollent sur leur smartphone. La juge et ses deux accesseurs entrent, on se lève. L’audience est ouverte. Première affaire, Mr Acoste* , en visio-conférence car emprisonné, écoute la juge : «  Harcèlement physique et sur les réseaux sociaux de Domi son ex compagne, mère de ses enfants ». Elle indique les points de personnalité : Sans domicile fixe, perte de ses parents et de son petit frère, élevé par sa sœur, traitement contre l'addictologie, conscient de sa situation, aucune garantie de représentation.  Quand elle lui donne la parole, bras

Revue de presse du 4 mai 2021

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Revue de presse: Stagiaire journaliste, je dois rendre ma revue de presse demain soir... Au petit déjeuner, j’écoute sur l’application France Inter les journaux du matin. Chaque jour, des journalistes font le choix des informations à glisser dans nos oreilles, aujourd’hui : La Covid-19 a toujours sa place : Inde, pénurie d’oxygène. Les droits des résidents d’Ehpad ont été gravement entravés. Vote de la loi Climat et résilience 23 morts, 70 blessés à Mexico, un pont du métro s’est effondré Bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte Football Manshester – PSG, Mbappé boîte. Plus que d’habitude, j’écoute attentivement ce flot étourdissant qu’est l’actualité. Quelles informations retenir ?   Bien installé, j’ouvre mon ordinateur, voyons voir les unes. fr.kiosko.net nous donne les unes internationales : Asie-Pacifique Chine, Shanghai Daily   : En majuscules : CITY TOURIST SPOTS PULL IN THE CROWDS , Les spots touristiques attirent les foules. En France, Le Figaro titre Cornavirus : La

Tandem, folk et Nature

Portrait: Pascal LB , du sud de l'Irlande en tandem au Limousin boisé, un ami de longue date s’est installé en province. La première rencontre avec Pascal ? Probablement dans la cour du lycée. Breton par ses racines, grand par sa taille et ses mains, joyeux par son large sourire, ses rires et ses blagues ponctuant nos conversations. L'été 1979, il m'avait parlé du tandem que son père, employé chez Renault Billancourt, avait enfourché pour ses premiers congés payés de 36. Objet symbolique pour lui et sa famille. Un matin le tandem commença sa route vers Le Havre où un ferry nous embarquerait. Un mois avec quelques francs économisés nous permit de nous rassasier de musique Irlandaise que l'on plaçait au summum de la virtuosité Folk. La période était au folk, les musiques « trad » stimulaient notre génération, en parallèle du rock & roll comme le soulignait le nom d'une revue éponyme. Pascal à l'avant, je montais en marche sur le poste arrière. Une remor

Servir le sport en écrivant

Interview: Mickael stagiaire à l'EMI répond à nos questions. Quel est votre plus ancien souvenir d’actualité ? Mickael : C'est la finale de la coupe du monde 1994 Brésil/Italie, j’avais sept ans.   Je me rappelle, toute la famille vibrait. Par nos origines portugaises, on soutenait le Brésil. Au moment de « notre » victoire par tir au but, l'euphorie de ma mère était à son comble ! Cet évènement, notre passion familiale pour le football ont orienté mes goûts pour la suite.   Je pratique ce sport depuis tout petit et maintenant j'écris des résumés de match sur un site web que j'aime valoriser par des références historiques. Quel est votre rapport à la lecture et l’écriture ? M. : Dans mon enfance, j’ai eu un rapport compliqué avec la scolarité, particulièrement avec le français et ses conjugaisons compliquées. Je préférais les maths. La lecture m'était rébarbative jusqu’à ce que je découvre « Le Meurtre de Roger Ackroyd » d’Agatha Christie, Hercule Poirot me pl

Que pensez-vous du port du masque dans la rue?

Micro trottoir: Karim 25 ans commerçant. "Le masque, ça ne sert à rien, le virus est là, quoi qu’il arrive il est dans la rue ou l’air circule, je ne pense pas que ce soit utile." Nadia 45 ans qui marche à vive allure . "Le masque c’est carrément antisocial, mais je pense que c’est efficace alors je m’y conforme sauf quand je suis en forêt, en pleine nature" Odile 45 ans et son fils Yves 15 ans devant chez Picard. "On applique les règles que l’on nous impose.  Demain si pour pouvoir sortir on nous oblige à mettre son slip sur la tête, je le ferai !" Un papa et sa petite fille . "ça ne me dérange pas, c’est une habitude en Asie depuis très longtemps, quand on sait que quelqu’un est malade on met un masque aussitôt.  Ne pas voir les visages c’est gênant, mais heureusement avec les yeux on peut savoir à qui on a affaire." Guillaume 36 ans enseignant accompagné de Aude 39 et Caled un ans et demi. "Pour moi, dans la rue ça ne sert à rien pour le